Quand les neurosciences rencontrent l’éducation
Inspiré du Tedx d’Éric Gaspar.
« Grâce aux dernières avancées en neurosciences, nous avons la preuve, sans cesse renouvelée, qu’en fait, plus le cerveau est stimulé, et de manières différentes, plus il se développe. »
Eric Gaspar nous fait remarquer que de nombreuses personnes sont encore convaincues que l’on vient au monde avec un certain niveau d’intelligence et que celui-ci n’évolue jamais au cours de la vie. Pour contredire certaines croyances sur l’intelligence et le cerveau, il présente, à travers ce Tedx, trois notions fondamentales de neurosciences :
1 – Eric Gaspar explique que l’on a longtemps considéré que le cerveau ne se résumait qu’à sa fonction de mémorisation et que les informations recueillies « ne pouvaient s’effacer que par pathologie ». Par ailleurs, il a observé que pour la majorité de la population, la condition sine qua non pour mémoriser était de comprendre, or, s’il est vrai qu’il faut comprendre pour arriver à mémoriser plus facilement, cela ne suffit pas pour imprimer cette information à vie dans notre tête. Il l’explique par le simple fait que le cerveau ne garde en mémoire que ce qui lui paraît utile dans un avenir proche. C’est pourquoi il conclut ce premier point par l’importance, notamment dans le cadre de l’éducation (en famille ou à l’école), d’indiquer l’objectif de l’activité afin que le cerveau comprenne que les informations qui vont suivre doivent être retenues, parce qu’elles seront utiles dans un « futur proche ».
2 – « Le cerveau n’est pas multitâche » déclare Eric Gaspar. Il révèle que ce n’est qu’une illusion que nous avons, parce que nous sommes souvent « sur-sollicités par notre environnement », et que le seul cas où l’on peut dire qu’il y a multitâche est lorsqu’il y a l’une des actions qui est faite de manière automatique (par exemple conduire). Il explique que, selon les neurosciences, le sentiment de multitâche viendrait en fait de la capacité de notre cerveau à alterner notre attention entre deux activités. C’est pourquoi il est plus efficace, pour nous et notre cerveau, de ne se concentrer que sur une seule tâche et de passer, ensuite, à la suivante.
3 – « On pensait que le cerveau, une fois arrivé à son âge adulte, qui est de 25 ans scientifiquement, il ne changeait plus. ». Eric Gaspar parle du fait que les neurosciences montrent, au contraire, que le cerveau évolue tout au long de la vie. C’est la plasticité cérébrale. Elle permet de créer, de consolider ou de supprimer une ou des connexions neuronales (entre deux neurones) suivant les informations enregistrées : si une information est enregistrée plusieurs fois, elle passe plusieurs fois par les mêmes neurones et synapses, qui vont y voir un intérêt à consolider cette voie puisque souvent empruntée. Eric Gaspar explique que, selon la fréquence à laquelle on est exposé à une information, le chemin de la mémorisation peut, soit devenir un sentier qui s’effacera progressivement si la synapse n’est pas réactivée par l’information concernée (jusqu’à ce que les deux neurones cessent de faire synapse), soit devenir, peu à peu, une autoroute, qui permettra un rappel rapide. C’est ce qui permet l’apprentissage. Et chaque cerveau est capable de plasticité, qui sera plus ou moins grande en fonction des stimulations externes (dont le fait d’apprendre).
Inspiré du TEDxAlsace de 2015 d’Eric Gaspar. Quand les neurosciences rencontrent l’éducation.
Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=JywfTYdKpHc&ab_channel=TEDxTalks