Le fondateur
«L’éducation est un bien trop précieux pour être gaspillé inutilement»
Simon Rosolen, fondateur du Dessein d’une Idée.
Simon Rosolen est un entrepreneur passionné par l’éducation et la pédagogie. Au travers de cette entreprise, il propose une vision nouvelle sur l’école et les formes d’apprentissage.
(Bien que les avancées de l’école moderne permettent de partager des connaissances au plus grand nombre, il souhaite aller plus loin et proposer les outils pour permettre un apprentissage plus individuel et éclairé.)
Une réflexion sur le monde
Simon : J’ai toujours été attentif à l’éducation que je recevais.
Aux attitudes de mes professeurs. À leurs initiatives, à leurs convictions.
J’ai baigné comme beaucoup dans un climat mêlant un peu de fatalisme, avec «on ne peut rien faire avec le programme». Ces fameux professeurs résignés à enseigner sous la contrainte. Alors qu’il y a du potentiel en chacun, à chaque instant, et que rien n’est perdu que si on abandonne.
J’ai observé la ferveur de tous les jours, que démontraient mes professeurs de langues, et avec laquelle ils voulaient nous enseigner bien plus qu’une matière : apprendre à découvrir et aimer apprendre. Le théâtre que nous faisait notre prof d’histoire, qui nous passionnait à chaque heure.
Mais en 15 ans d’éducation pour arriver au Lycée, j’ai eu le temps de voir que pas mal de choses clochaient.
Si Edgar Morin écrivait «la première chose que l’on apprend à l’école, c’est la résignation à l’emmerdement», ce n’est peut-être pas uniquement pour le côté poétique.
J’ai vu la résignation de professeurs autrefois déterminés, arriver au travail en trainant les pieds machinalement. Sans aucune vie. Sans aucune innovation ni motivation.
J’ai vu les tentatives de certains professeurs, pour nous transmettre leur passion. Mais qui était vaine et inefficace. Quelle n’était pas ma stupeur alors quand je voyais leur visage décomposés par le sentiment d’avoir échoué. Alors que j’avais envie de crier « ce n’est pas la bonne méthode, mais l’idée est là ! ».
J’ai assisté à l’effondrement de certains de mes camarades, qui sans le soutient de leur famille, et par un manque d’accompagnement et de compréhension de la part de l’école, se sont voués à ne jamais rien apprendre sérieusement. Ne jamais comprendre pourquoi c’est important d’apprendre. Détester apprendre.
Or qu’est-ce qui est pire pour un enfant que d’être résigné à s’ennuyer constamment ?
Qu’est-ce qui est pire pour un enfant que de ne plus être curieux ? De ne plus chercher ? D’être blasé par tant et tant d’échecs scolaires, d’échecs à motiver l’intérêt de l’élève qu’il finit par baisser les bras ?
Rien.
Rien n’est plus terrible, pour l’étudiant que d’attendre le temps qui passe. De regarder l’heure qui tourne. En se disant : le cours ne m’intéresse pas, le professeur ne montre pas d’intérêt à ce que je sois là. Si je n’étais pas là, ce serait la même chose. Pourquoi suis-je obligé d’être là ? Qu’est-ce que ça m’apporte ?
Rien n’est plus terrible, pour un professeur que d’observer que son discours n’arrive pas jusqu’aux étudiants. Que bon nombre n’écoutent même pas. Que même ceux qui écoutent écoutent à moitié. Qu’on a beau dire tout ce qu’on voudra, faire tout ce qu’on voudra, c’est très dur d’affronter cette incompréhension seul(e). Surtout quand on n’est pas souttenu. Surtout quand on n’est pas reconnu. Surtout quand on n’est pas compris.
Je n’ai jamais accepté cette défaite.
La défaite de l’amusement contre celui de l’apprentissage. La défaite d’un cours qui broie autant le professeur que ses étudiants, par son programme et les méthodes systémiques.
Pire encore : la défaite de l’enfant qui ne veut pas aller à l’école et qui pleure : «papa, je ne veux pas y aller» ce à quoi le père répond «tu es obligé, c’est pour toi. J’y suis allé, et tu dois y aller aussi».
À quel niveau de fatalisme sommes-nous arrivés pour accepter une telle situation, sans explications ?
BREF, J’ai toujours rêvé de changer les méthodes. De changer les cours. De changer de modèle scolaire. De changer l’ennui, la peur, la domination par l’apprentissage, l’excitation, l’envie, la curiosité, l’épanouissement.
Du rêve à la réalité
J’ai rêvé de changer les méthodes, mais je n’avais pas les méthodes.
Cette ferveur à faire bouger les lignes de l’éducation ne m’a pas quittée.
Au début, je voulais changer l’école, en en créant une nouvelle. Une école comme une page blanche. Où tout serait idéal et optimisé. Comme s’il ne fallait pas se rattacher à «ce qui existait déjà», vu que ça ne marche pas.
Puis j’ai fini par comprendre que aucune école ne serait idéale, et que surtout aider les écoles était un idéal beaucoup plus réaliste.
Après des années de réflexion, de discussions avec des professeurs, je me suis donc mis à concevoir, à expérimenter des outils pédagogiques. J’ai compris que la plupart du temps, ce n’était pas les professeurs qui «étaient mauvais», mais que c’était bien le manque d’accompagnement, et d’outils qui les menaient à l’échec.
Il ne fallait donc pas refaire le système scolaire, mais donner les outils pour apprendre.
Et c’est exactement ce que je fais avec l’entreprise Le Dessein d’une Idée. Les outils pour tous ceux qui souhaitent apprendre, ou bien faire apprendre. Cela va des étudiants aux professeurs, en passant par les parents. J’ai proposé une innovation de forme et de fond exceptionnelle, permettant d’inclure ce qui fonctionne le mieux.
Je travaille ainsi chaque jours, pour donner les outils pour apprendre, afin que l’apprentissage soit un jeu et non pas une souffrance. Pour qu’apprendre soit une découverte et non une obligation.
Je vous remercie.